Après avoir totalement ignoré le risque d’un Brexit jusqu’à la semaine dernière, les marchés financiers ont commencé, à partir du vendredi 10 juin, à envisager la possibilité d’une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne. Ce retour de l’aversion au risque a eu un impact très marqué sur les actifs risqués.
Les marchés actions européens ont été les plus impactés, baissant entre 7 % (indices français et allemand) et 10 % (indices périphériques). La livre sterling a souffert, se dépréciant de 10 % contre le yen japonais (valeur refuge par excellence). Les marchés obligataires corporate ont également subi ce stress, l’indice Itraxx Crossover (obligations d’entreprises notées entre BBB- et BB) passant de 330 à 380 bp, ce qui correspond à un net écartement du spread avec les titres les mieux notés (baisse de la valeur des obligations). A l’inverse les valeurs refuges ont profité de cette situation, le taux des obligations souveraines allemandes à 10 ans atteignant un plus bas historique (taux négatif à -0,03 %).
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